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10 écoles pour se former à l’illustration

école d'art

En scrutant les biographies des illustrateurs et illustratrices de la Galerie, de nombreuses similitudes ressortent de leur parcours, notamment en termes de formation. La plupart du temps, il s’agit d’écoles axées sur les arts, proposant des enseignements théoriques ainsi que pratiques. On a compilé pour vous les 10 écoles d’art qui reviennent le plus souvent.

Les Beaux-Arts

écoles publiques

Si celle de Paris est considérée comme la plus prestigieuse car la plus ancienne (fondée en 1817 !), il en existe de nombreuses autres dans toute la France. Depuis plus de deux cents ans, elles participent à écrire l’histoire de l’art en formant les nouvelles générations d’artistes. De nos jours, l’enseignement s’est étendu au-delà des classiques que sont la peinture, le dessin et la sculpture, et chaque école propose des formations aux arts appliqués en plus de ce tronc commun.

Les admissions sont assez sévères, et attendent de vous un projet artistique déjà bien défini. En plus d’un portfolio assez complet sur vos projets déjà réalisés, attendez-vous à des épreuves pratiques et écrites ainsi qu’à un entretien avec un jury, visant à déterminer la motivation du candidat. Un sacré parcours qui vous ouvrira les portes du monde de l’art !

Nos artistes se sont formés dans de nombreuses écoles du territoire, comme Delphine Jacquot à Rennes, Didier Cornille à Lille, Martin Jarrie à Angers, Cécile Gambini à Aix-en-Provence…

école d'art

Les Arts déco

écoles publiques

Comme les Beaux-Arts, les écoles d’arts décoratifs se sont multipliées dans toute la France. La première, celle de Paris, voit le jour en 1766, proposant de nombreux secteurs de spécialisations comme : art-espace, architecture d’intérieure, cinéma d’animation, design graphique, image imprimée, design textile, etc. La première année est toujours commune, offrant un enseignement pluridisciplinaire comme base pour l’ensemble des secteurs artistiques proposés par l’école. L’étudiant pourra choisir sa spécialisation artistique à compter de la deuxième année scolaire.

Le concours d’admission se compose de deux dossiers : un premier réalisé à domicile présentant les travaux personnels, le deuxième communiqué par l’école, et enfin l’entretien avec le jury. Ce système vaut aussi pour l’accès en deuxième année de licence ou en première année de master !

L’une des plus réputées dans le monde de l’illustration est celle de Strasbourg, par laquelle un grand nombre de nos illustrateurs y ont fait ou complété leurs études, comme Thomas Baas, Irène Bonacina, Magali Le Huche, etc.

Duperré

école publique

École supérieure des arts appliqués créée en 1864, elle est surtout reconnue pour son département de mode. Mais elle offre aussi un riche panel de formations, comme le graphisme, la scénographie, le design culinaire, ou encore la conception de costumes de scène.

Les admissions passent par la plateforme bien connue des étudiants : Parcoursup. Elle se fait sur la base d’un dossier personnel qui sera examiné par le chef de l’établissement. Bonne nouvelle, cette école est ouverte à tout type de profil ! Il vous faudra surtout être capable de défendre votre intérêt pour les arts.

Aurelia Fronty y a fait ses études dans la mode avant de se lancer dans l’illustration jeunesse, tandis que Florence Koening y a longtemps été professeure de graphisme.

Penninghen ou ESAG

école privée hors contrat (non éligible au Crous)

Penninghen est une école d’architecture intérieure, de communication et de direction artistique située à Paris et fondée en 1968. Elle propose un cursus en 5 ans avec une année préparatoire intégrée et quatre années de spécialisation. L’année préparatoire est accessible à tous, permettant d’acquérir le dessin et la maîtrise de la composition graphique. Des qualités très importantes pour la poursuite des études supérieurs. À la fin de cette première année, l’élève pourra faire son choix entre trois mastères : direction artistique (recours aux domaines des arts appliqués comme le graphisme ou l’image imprimée), architecture intérieure (conceptualisation d’un projet d’architecture) ou communication (stratégie commerciale).

S’il n’y a pas de prérequis fixés pour les admissions, les places sont limitées à 300 : premiers arrivés, premiers servis !

Pierre Mornet y obtint son diplôme en graphisme, spécialisation du master Direction Artistique image et média. C’est aussi l’école qu’a choisie le musicien Pierre Créac’h lors de sa reconversion en illustrateur. Il y enseigne aujourd’hui le dessin académique et l’illustration !

Institut Saint Luc, Bruxelles

école publique

L’école supérieure des arts de Saint Luc à Bruxelles fait partie d’une série d’établissements fondés à partir de 1863 dans neuf villes en Belgique, France, Congo belge et au Rwanda. Elle propose des professionnalisations en dessin, architecture, art numérique, bande dessinée, illustration, graphisme et publicité… Une référence pour les arts appliquées !

Lors de l’inscription le candidat choisit son propre cursus, l’admission est surtout une épreuve d’orientation. Le jury vous testera sur le choix du cursus afin de savoir si vous ne vous trompez pas sur votre projet d’études. Un examen théorique, pratique et un entretien permettront d’analyser la culture générale du candidat, ses compétences artistiques et d’en apprendre davantage sur sa motivation.

De nombreux artistes de la galerie y ont étudié, tels que Gaya Wisniewski, Claire de Gastold, Quentin Gréban et Carll Cneut.

Ensaama ou Olivier-de-Serres

école publique

L’école Ensaama est un établissement public d’enseignement artistique et technique situé à Paris. Issue d’une fusion entre l’école des arts appliqués à l’Industrie (1992) et celle des métiers d’Art (1941), elle s’inspire de la célèbre école du Bauhaus et s’affiche comme la première école de design en France. Réputée pour l’excellence des formations et l’exigence des partenariats, elle propose une variété de parcours non seulement autour du graphisme (du dessin au numérique) mais aussi le design d’objet et l’art du spectacle (costumes, décors, etc.).

Chaque année, il n’y a pas moins de 10 000 candidatures ! Une concurrence rude, alors rédigez au mieux votre lettre de motivation car selon le jury c’est bien l’élément qui fait la différence, présentant non seulement la sensibilité artistique du candidat mais aussi son engagement.

Florence Koenig, avant d’être professeure à l’école Duperré en art graphique, fit sa formation au sein de l’Ensaama. Jean-François Martin y obtint son diplôme qui lui permit de se lancer immédiatement dans l’édition jeunesse.

Lycée Corvisart-Tolbiac

école publique

Le lycée professionnel public des arts graphiques, fondé en 1965 à Paris, propose dès la sortie du collège des certificats d’aptitude professionnelle (CAP) en sérigraphie, décor graphique ou dans l’art de la reliure. Son catalogue se poursuit avec un éventail de baccalauréats spécialisés, par exemple en communication, façonnage-routage des produits imprimés ou encore marchandisage visuel. Enfin, l’établissement se diversifie aussi en études supérieures, notamment avec la formation complémentaire d’initiative locale (FCIL) en illustration ou en multimédia.

Un lycée donc spécialisé dans les arts qui vous permettra de vous lancer très tôt dans le milieu. Les admissions varient en fonction des filières, mais l’intégration de la seconde se fera comme pour les autres lycées : sur dossier et lettre de motivation.

L’illustratrice Mauréen Poignonec est justement devenue illustratrice après son année à la FCIL. Victor Hussenot y étudia le graphisme avant d’intégrer les Beaux-Arts de Nancy.

ÉESI

école publique

L’ÉESI (école européenne supérieure de l’image) d’Angoulême-Poitiers est une école supérieure publique, aujourd’hui installée dans l’ancienne usine à papier du Nil, préparant aux diplômes nationaux d’arts plastiques. Un cursus initial sur trois ans se décline en trois options : art, bande dessinée ou création numérique. Des options qui peuvent se poursuivre au grade de master pour le diplôme national supérieur d’expression plastique.

Do you speak English? Il vaut mieux, car cette école mène une politique active d’internationalisation. Elle s’engage beaucoup sur la formation en langues étrangères notamment l’anglais, afin que les étudiants puissent poursuivre, s’ils le souhaitent, un parcours international. Un stage à l’étranger en deuxième cycle est d’ailleurs fortement conseillé ! Lors du concours d’entrée en première année vous serez amené à effectuer une épreuve de culture générale incluant aussi un test de niveau d’anglais.

ECV, Creative Schools & community

école privée hors contrat (non éligible au Crous)

L’École de Communication Visuelle (ECV pour les intimes) est fondée en 1984. Elle compte cinq campus en France, à Paris, Bordeaux, Nantes, Lille et Aix-en-Provence. Elle s’organise en quatre cursus : design, animation, jeu vidéo et création digitale. Chaque département a son année préparatoire spécifique, ainsi que des bachelors (équivalents des licences) et masters spécialisés. Par exemple, le département de design propose un cursus en design graphique et un autre en architecture d’intérieur. On y trouve aussi des cours d’illustration 2D/3D, de typographie, de direction artistique digital, etc.

L’établissement est en lien étroit avec le milieu professionnel, d’abord par son corps de professeurs, mais aussi grâce à plusieurs partenariats dont les projets sont proposés aux étudiants. Le rapport au monde du travail est aussi soudé par le programme d’alternance. Comme Bertrand Dubois, vous souhaitez postuler ? L’école vous propose de préparer votre entretien d’admission directement sur leur site.

Apprendre par soi-même

Beaucoup d’artistes illustrateurs entreprennent des études en école d’art c’est vrai. Mais tous ne passent pas par-là ! L’important est de constituer un univers à soi et avoir une (assez) bonne maitrise du dessin.

Au sein de la Galerie Robillard, plusieurs des artistes sont ainsi autodidactes. On peut citer Fanny Ducassé ayant fait des études de mode, Federica del Proposto d’architecture, ou encore Pierre Créac’h, un musicien et compositeur qui se réorienta en dessin et graphisme à l’ESAG où il enseigne actuellement. Des disciplines multiples qui se croisent dans leur œuvre : Pierre adapte en dessin des opéras, Fanny construit ses illustrations comme de grands motifs narratifs et chez Federica, rigueur architecturale et vue urbaine sont souvent de mise ! 

Tous les chemins peuvent mener à l’illustration !

informations réunies par Rita Ciccolini