Lumière sur Julia Spiers

Ses compositions sont généralement épurées des nouvelles technologies et développent une végétation abondante sans que celle-ci ne corresponde nécessairement à la réalité. Fleurs, plantes, animaux, jungle « urbaine » et sauvage et les problématiques écologiques jalonnent ses productions où se pose souvent, plus ou moins implicitement, la question de la place de l’être humain dans son environnement.

Ses personnages, principalement féminins, évoluent dans des paysages oniriques ponctués de détails parfois étranges comme dans l’album Les nuits de Mona, écrit par Anne Cortey (2020, éditions Thierry Magnier). Accompagnée de son ours en peluche et de personnages merveilleux, l’enfant apprend à grandir et à dompter ses peurs.

Julia Spiers aime travailler autour d’objets éditoriaux hybrides mêlant jeux, formats pop-up, narrations combinatoires et numériques. Cet intérêt l’a amenée à travailler avec les éditions Volumiques, spécialisées dans la conception et l’édition de livres-jeux mêlant numérique, texte, illustration et volume. Elle s’inspire par exemple de Bruno Munari, artiste touche-à-tout et fin pédagogue, qui s’est beaucoup intéressé au livre-objet dans les années 50, notamment pour les tout-petits. Le travail du graphiste et artiste japonais Katsumi Komagata l’a inspirée avec ses découpages et superpositions de papiers colorés desquels il crée des livres jeunesse aux formes ludiques : accordéons, pliages, « mille-feuilles » etc.

Entre septembre 2017 et juin 2018, elle participe à la résidence d’artistes « Ecrivain·e·s » à Stains avec le Réseau des bibliothèques de Plaine Commune en Seine-Saint-Denis. Elle organise plusieurs ateliers avec les publics scolaire et adulte : pop-up, fabrication de livres, expérimentations graphiques et plastiques autour de la gravure, sérigraphie, collage etc.